Cible d’une enquête sur l’antitrust depuis 2019, Facebook accuse désormais l’UE de ne pas respecter la vie privée de son personnel et lance une procédure en justice.
Origine de la discorde entre Facebook et l’UE
Facebook est dans la ligne de mire de l’UE depuis maintenant quelques années, plusieurs raisons explique la volonté de cette dernière de restreindre le groupe.
La problématique des GAFAM
Les géants du web réunis sous l’acronyme GAFAM sont la cible de nombreuse critiques et génèrent des inquiétudes auprès des gouvernements. En cause, leur poids colossal dans l’économie mondial, mais surtout la quantité de données personnelles brassées chaque jour par leurs serveurs. Leurs pratiques sont également remises en cause, Google par exemple, a déjà été condamné en 2018 par la Comission Européenne concernant des restrictions illégales imposées aux fabricants Android.
L’enquête de 2019
En 2019, l’UE lance des enquêtes sur la monétisation des données auprès de Google et Facebook. Les questionnaires envoyés avaient notamment pour objectif de déterminer si Facebook restreignait les entreprises tierces concernant l’utilisation des données. Certaines entreprises se retrouveraient alors mises en avant en échange d’un accès à leurs API, créant une concurrence artificielle.
Facebook attaque l’UE en justice
Suite aux réclamations de l’UE concernant ses données, Facebook décide d’entamer une procédure pour non-respect de la vie privée.
La sensibilité des données
Le problème soulevé par l’entreprise est que l’UE réclame des informations qui n’auraient aucune valeur pour son enquête. Ainsi, la Commission inclut dans sa liste des éléments concernant les employés de Facebook, y compris sur leur famille ou leur situation médicale et financière. Le directeur juridique du groupe remet fortement en cause le fondement légal sur lequel se fonde l’Union Européenne pour exiger de telles données et estime que ce genre de demande devrait être examiner pas des cours européennes.
Un gain de temps pour le géant du web
Question déjà soulevée et réfutée par un porte-parole, d’autant plus que l’entreprise a déjà montré sa bonne volonté. En effet Facebook aurait déjà transmis près de 315000 documents et proposé des solutions concernant son refus de partager certaines informations (la possibilité pour les enquêteurs de consulter des documents dans des endroits sécurisés par exemple). Cependant, avec le rejet de ces propositions et la plainte en cours, l’affaire parait vouée à stagner un certain temps.